Dans notre dernier blogue, nous présentions les apprentissages sociaux et émotionnels, soit « le processus par lequel les enfants et les adultes acquièrent et appliquent efficacement les connaissances, les attitudes et les habiletés nécessaires pour comprendre et gérer les émotions, pour établir et atteindre des objectifs positifs, pour ressentir et montrer de l’empathie pour les autres, pour établir et maintenir des relations positives et pour prendre des décisions responsables[1] ».
Aujourd’hui, pour alimenter un peu votre réflexion quant aux bénéfices de ces apprentissages sur les enfants et les adolescents, nous traiterons brièvement de justice réparatrice.
En effet, les apprentissages sociaux et émotionnels proposent de mettre en place un système de justice réparatrice plutôt qu’une discipline punitive. Cela permettrait d’amener l’enfant à gagner en estime de soi et à faire de meilleurs choix, tout en développant sa maturité et les relations positives sociales avec autrui.
Voyez la comparaison dans le tableau suivant (source : Shelly Hymel, Ph. D., When heart meets mind) :
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Discipline punitive |
Justice réparatrice |
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L’attention est mise sur la punition. |
L’attention est mise sur la prise de responsabilités et la réparation du geste. |
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Le mal est défini en termes de règles non respectées et de culpabilité. |
Le mal est défini en termes de gens qui ont été blessés et de relations qui ont été endommagées. |
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La discipline est définie en termes de qui a raison ou qui a tort et la justice est rendue lorsque le coupable est puni. |
La justice est définie en termes de dialogue et d’écoute. La réparation est obtenue quand chaque partie prend la responsabilité de ses actions (le tort est souvent causé à deux, pas uniquement par une seule personne : la vengeance doit aussi être considérée dans l’intervention (un tort causé par une première personne, puis, à son tour, la personne réagit de la même façon pour se faire justice elle-même)). La relation peut alors guérir et le mal, être réparé. |
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La discipline est faite par la personne qui représente l’autorité contre la personne coupable. Seule la personne en position d’autorité décide de la punition. |
La réparation est déterminée par toutes les parties ensemble et les solutions sont réfléchies par tous les gens autour (instigateurs, cibles, témoins). *Attention : il faut éviter d’asseoir ensemble une victime d’intimidation et son agresseur, de même que les témoins et un agresseur). On doit les prendre séparément lorsqu’il s’agit d’intimidation et faire les suivis attendus. |
Justice réparatrice ou discipline punitive ?
Qu’en dites-vous?
En favorisant la justice réparatrice, on influence positivement les jeunes dans les sphères suivantes de leur vie :
· La résolution de conflits;
· La prévention de la violence et de l’intimidation;
· Une meilleure compréhension de soi et autorégulation (capacité à gérer ses émotions);
· Une réflexion éthique;
· Une meilleure façon de prendre soin de soi, des autres et de sa communauté.
