La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais salue le rapport du Comité de sages sur l’identité de genre et appuie ses suggestions pour une société plus inclusive, équitable et bienveillante
La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais tient à saluer la rigueur, la nuance et l’écoute ayant guidé les travaux du Comité de sages sur l’identité de genre, dont le rapport publié aujourd’hui propose des pistes concrètes et équilibrées pour mieux comprendre et accompagner les réalités liées à l’identité de genre au Québec.
Engagée depuis 15 ans dans la lutte contre la discrimination et l’exclusion des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre, la Fondation accueille favorablement les constats et les suggestions formulés dans ce rapport. Elle y voit une contribution essentielle au débat public, à la cohésion sociale et à l’édification de milieux de vie plus sains et respectueux pour toutes et tous.
« Il est temps de dépasser la polarisation pour favoriser une conversation informée, empreinte d’humanité, de respect et de rigueur scientifique. Le rapport du Comité de sages reconnaît la complexité des enjeux liés à l’identité de genre, tout en proposant des solutions ancrées dans le réel. Il trace une voie courageuse pour construire une société où toutes les identités peuvent être comprises, protégées et pleinement accueillies », affirme Jasmin Roy, président-directeur général de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais.
La Fondation appuie notamment :
L’importance de distinguer clairement sexe et genre dans les politiques publiques et la collecte de données.
La nécessité de renforcer les services d’accompagnement et de santé mentale, en particulier pour les jeunes trans et non binaires.
Le développement de pratiques éducatives cohérentes et sécuritaires dans les milieux scolaires.
Le respect du droit à la vie privée, à l’égalité et à la dignité de toutes les personnes, peu importe leur identité de genre.
La mise en place de solutions concrètes dans les milieux de soins, d’éducation, de travail et de sport, tenant compte à la fois de l’inclusion, de l’équité et de la sécurité.
Les suggestions du Comité de sages sont en cohérence avec les recommandations émises par la Fondation lors du dévoilement, en 2024, d’une vaste étude pancanadienne sur les réalités vécues par les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre. 8 396 Canadiens et Canadiennes ont participé à cette étude, dont 7 481 s’identifient à la diversité sexuelle et de genre. Parmi eux, 1 309 se sont identifiés comme trans et 1 625 comme non binaires. Consultez le rapport : fondationjasminroy.com/sondage-crop
Recommandations issues du sondage CROP–FJRSD 2024
Élaborer des programmes pour combattre les préjugés et comportements préjudiciables
Les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre sont plus souvent victimes de violence ou de discrimination :89 % disent en avoir déjà vécu au cours de leur vie, contre 69 % dans la population générale. Les principales motivations rapportées : l’identité de genre et l’orientation sexuelle.
Agir dans les milieux de travail et scolaires
Les milieux professionnels et éducatifs sont les plus fréquemment cités : 24 % des cas de violence ou discrimination s’y sont produits. Chez les jeunes de 15 à 17 ans, 46 % des victimes déclarent que l’événement s’est déroulé dans ou autour d’un établissement scolaire. La Fondation recommande des programmes éducatifs pro-diversité, axés sur le développement des compétences sociales et émotionnelles.
Faciliter l’accès à la santé mentale
60 % des personnes de la diversité évaluent leur santé mentale comme « passable » ou « mauvaise » (contre 32 % dans la population générale). Leurs niveaux de stress, de dépression, d’anxiété, de dépendance et de troubles alimentaires sont tous significativement plus élevés. 40 % rapportent avoir eu des idées suicidaires dans la dernière année (contre 12%).
Bonifier l’éducation à la sexualité
La majorité des jeunes commencent à se questionner sur leur orientation sexuelle durant la période de fréquentation scolaire (soit entre 6 et 19 ans) et à se questionner sur leur identité de genre durant l’enfance, entre 6 et 12 ans, ou l’adolescence, entre 13 et 19 ans. L’éducation à la sexualité devrait s’assurer de toujours bien couvrir les réalités et vécus LGBTQ+, en particulier chez les jeunes.