Réalité virtuelle: « Dans la peau d’une personne racisée »

« Dans la peau d’une personne racisée »: un cinquième atelier de réalité virtuelle disponible à l’automne 2025!

Les situations d’exclusion ou de discrimination vécues par les personnes racisées nées ici, les nouveaux arrivants et les migrants peuvent affecter considérablement leurs conditions de vie et susciter des obstacles économiques et sociaux.

Reconnaissant que les personnes racisées ne forment pas un groupe homogène, leur positionnement dans différents systèmes d’oppression les exposant à des expériences et à des conséquences spécifiques sera mis en lumière dans ce nouveau volet de réalité virtuelle qui sera lancé par la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais à l’automne 2025.

Dans la peau d’une personne racisée sera, comme pour les quatre autres volets de réalité virtuelle, un atelier interactif de 60 minutes animé par des intervenants à partir de quatre capsules vidéo présentées au moyen de la réalité virtuelle. La réalité virtuelle permet au participant d’être témoin de situations dans lesquelles certains personnages ont des comportements inappropriés, pour ensuite céder la place à des comportements prosociaux. Dans des discussions guidées par des animateurs formés, le participant peut ensuite témoigner de son ressenti en présence des deux types de comportements et comprendre comment ses agissements ont un impact sur la création de milieux de vie positifs et bienveillants.

Par sa capacité à stimuler l’empathie, ses interactions sociales et les émotions de façon réaliste, de même que par ses avantages en termes de conception, de prise de mesures et d’applicabilité, la réalité virtuelle (RV) est un véhicule pouvant s’intégrer naturellement dans un programme de prévention universelle afin de prévenir et de sensibiliser les participants et l’entourage aux problèmes vécus par les personnes issues des communautés racisées. Certains résultats de recherche suggèrent d’ailleurs que la RV est un outil efficace pour stimuler l’apprentissage de saines relations et engendrer des changements comportementaux pour favoriser de saines habitudes de vie émotionnelles et relationnelles. Elle permettrait, en plus, d’éviter l’écueil de la mise en place d’une approche trop passive décrite dans certains travaux s’intéressant à la diminution de l’efficacité des interventions pour prévenir la discrimination.

 

Le contexte dans lequel s’inscrit le projet : État des lieux

Source: gouvernement du Canada
https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/campagnes/secretariat-federal-lutte-contre-racisme/faits-chiffres.html citant la Commission canadienne des droits de la personne.

25 % des plaintes de discrimination déposées auprès de la Commission canadienne des droits de la personne en 2016 étaient liées à la race, à la couleur, à l’origine nationale ou ethnique ou à la religion.

43 % des crimes haineux déclarés en 2017 étaient motivés par la haine d’une race ou de l’origine ethnique. Le nombre de crimes haineux motivés par la haine à l’égard d’une race ou d’une origine ethnique déclarés par la police s’est accru de 10 % entre 2018 et 2019.

16 % des crimes haineux déclarés en 2017 ciblaient particulièrement les populations noires.

Les crimes haineux ciblant les Musulmans représentaient 17 % de tous les crimes haineux déclarés au Canada en 2017.

Les crimes haineux ciblant les Juifs représentaient 18 % de tous les crimes haineux déclarés au Canada en 2017. 

Les hommes noirs vivant à Toronto sont 3 fois plus susceptibles d’être arrêtés pour vérification d’identité par la police.

27 % des détenus des prisons fédérales étaient autochtones en 2017, alors que ceux-ci représentaient 4,1 % de la population canadienne.

Une personne sur deux appartenant aux communautés racisées a été la cible de commentaires haineux sur les réseaux sociaux (Association d’études canadiennes). Selon ce même sondage, un répondant sur trois admet avoir une opinion négative à l’égard des Musulmans, un sur cinq n’estime pas les Autochtones et un sur sept pense du mal des Chinois, des Juifs ou des immigrants.