Le milieu artistique est-il vraiment inclusif ?

LA FONDATION JASMIN ROY SOPHIE DESMARAIS LANCE LA CAMPAGNE DIVERSITÉ SEXUELLE ET DE GENRE : LE MILIEU ARTISTIQUE EST-IL VRAIMENT INCLUSIF?

15 artistes issus des communautés LGBTQ+ lèvent le voile sur leurs expériences : conseils pour cacher leur orientation sexuelle, comportements homophobes et transphobes sur des plateaux de tournage, double standard entre hétéros et LGBTQ+. Le milieu artistique québécois doit revoir ses pratiques.

La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais donne la parole à 15 artistes issus des communautés LGBTQ+ lors d’une campagne destinée à lever le voile sur l’homophobie et la transphobie ayant lieu dans le milieu artistique québécois. Quatre capsules seront diffusées sur les réseaux sociaux et sur le site de la Fondation pour raconter les expériences de ces artistes.

Joseph Bellerose, Dany Boudreault, Maxime Carbonneau, Frédéric Boudreault, Daniel Dô, Gabriel.le Lepage, David Emmanuel Jauniaux, Geneviève Labelle, Marc-André Leclair, Lyraël, Sébastien Potvin, Maxime Robin, Mélodie Noël Rousseau, Robert D’Entremont et Charlotte Poitras, tout en reconnaissent l’amélioration de la situation au cours des dernières années, constatent cependant qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre un accès à l’emploi équitable, une plus grande égalité des chances dans le milieu artistique québécois, ainsi que de meilleures relations de travail avec les personnes LGBTQ+.

Bien que certains artistes LGBTQ+ mènent effectivement de belles carrières au Québec, il ne semble pas que cette possibilité soit accessible à tous. Dans le milieu culturel, les relations avec les personnes issues des minorités sexuelles et de genre doivent être améliorées.

Un double standard persistant
Au cœur de cette campagne mise sur pied par la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, les artistes racontent, sans filtre, des expériences vécues dans le cadre de leur vie professionnelle. Plusieurs révèlent que certaines personnes du milieu leur ont fortement recommandé de cacher leur orientation sexuelle pour éviter que cela nuise à leur carrière, et ce, depuis leur entrée à l’école de théâtre. D’autres se font refuser l’accès à des auditions pour jouer des personnages hétérosexuels cisgenres et dénoncent l’existence d’un double standard permettant pourtant aux hétérosexuels cisgenres de se voir offrir autant des rôles d’hétérosexuel, d’homosexuel ou de trans, alors que l’inverse n’est pas toujours vrai pour les LGBTQ+. Il existe encore à ce jour un certain machisme au sein de l’industrie, suffisamment pour que plusieurs artistes déclarent avoir vécu, ou avoir été témoins, d’homophobie et de transphobie.

Capsule 1 – Plusieurs artistes se sont fait conseiller de ne pas révéler leur orientation sexuelle afin d’éviter de nuire à leur carrière.

Capsule 2 – Le double standard à l’emploi entre les artistes LGBTQ+ et les personnes hétérosexuelles cisgenres dans le milieu artistique québécois.

Capsule 3 – Une homophobie et une transphobie sournoises, mais toujours présentes dans lescommunautés artistiques québécoises.

Capsule 4 – LGBTQ+ : Que manque-t-il dans le milieu culturel pour qu’il soit plus inclusif?